BIENVENUE SUR PEDIABLOG


Les articles, réflexions et informations de ce blog ont pour but de faire passer des messages, donner des avis, faire part d'expériences professionnelles, proposer des échanges, des réflexions et initier des discussions à propos de la santé physique et psychique de l'enfant. Ce blog se veut aussi lanceur d'alertes à propos d'éventuels dysfonctionnements de notre système de santé, il sera alors parfois dérangeant, bousculant le médicalement correct et les discours officiels bien huilés et aseptisés. Tous les intervenants le font bénévolement et n'ont aucun conflit d’intérêt avec l'industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire. Les textes publiés sur ce blog sont la propriété intellectuelle de leurs auteur(e)s. Leur publication ne saurait donc en aucun cas se faire sans leur autorisation. On peut accéder aux articles plus anciens, classés par ordre chronologique, en faisant défiler le contenu du cadre situé juste en dessous "EN REMONTANT LE TEMPS".

Nous vous souhaitons une bonne lecture et tous les auteur(e)s seront heureux de lire vos commentaires et critiques pour une discussion qui ne pourra être qu'enrichissante. Si vous n'y arrivez pas, envoyez votre commentaire à l'adresse suivante: lehouezecdominique@gmail.com

Les remarques déplacées, agressives, injurieuses, racistes seront censurées de même que les commentaires à caractère commercial, politique ou religieux.

28 décembre 2012

RELATION MÉDECIN-MALADE


La rencontre entre un médecin et un malade ou plus  généralement entre le médecin et celui ou celle qui vient le consulter est parfois pleinement satisfaisante, parfois pas.

 Il arrive que des médecins pervers ou fous imposent à leurs consultants des situations totalement intolérables. Ces   situations heureusement exceptionnelles ne peuvent avoir  lieu et perdurer que si la relation a lieu sans aucun regard extérieur. Faut-il pour éviter ces dérapages exceptionnels envisager une situation de totale transparence ? Toute  relation entre un médecin et un malade doit-elle être vue,  entendue, écoutée par tous ?


15 décembre 2012

INCUBATION & CONTAGION


Le  vocabulaire concernant les maladies infectieuses est souvent très flou et  approximatif. On retrouve par exemple sur Wikipédia ces deux définitions:  "La période d’incubation est le délai entre le contage et la première manifestation de la maladie. Le malade peut être contagieux durant ce temps. La période de contagion est le temps pendant lequel le patient excrète le germe et peut le transmettre. Elle dépend de chaque maladie infectieuse." Ces définitions ne sont pas fausses.  Et pourtant, je voudrais essayer de montrer que les notions d’incubation et de contagiosité sont souvent très approximatives.





8 décembre 2012

ERREURS & IMPERFECTIONS EN MÉDECINE





L’histoire de la médecine et de la pratique médicale comporte des erreurs et des imperfections. Idéalement, il faudrait que tous les étudiants en médecine le sachent, le comprennent et y réfléchissent. Il me semble, et j’essaierai de le montrer, que cette connaissance est très limitée. Beaucoup d’erreurs et d’imperfections sont peu ou mal connues.Tout se passe comme si l’institution médicale n’osait pas, ne savait pas, ne pouvait pas aborder cette question de façon sereine et approfondie. Pourquoi ?


2 décembre 2012

VACCINS A CONSERVER & ADJUVER

Il y a des adjuvants et des conservateurs dans presque tous les vaccins. Tout le monde le sait depuis longtemps. 
Le corps  médical, dans son immense  majorité, considère (ou plutôt considérait car la naïveté et la complaisance perdent un peu de  terrain) que ceux qui prennent des  décisions et plus généralement ceux qui ont le pouvoir sont des gens sérieux qui prennent de sages décisions. 
Le corps médical ne s’interroge donc que peu ou pas sur les adjuvants et conservateurs (1).


27 novembre 2012

LINGETTES-BÉBÉS, DES BÉNÉFICES POUR QUI ?



Dessin de Biz (Pour UFC-Que choisir)

L'utilisation des lingettes pour nettoyer le siège des nourrissons s'est largement développée et banalisée depuis une vingtaine d'années. Il est vrai que l'usage de ces tissus imprégnés et parfumés semble plutôt agréable afin de combattre, lors des changes pluriquotidiens, des senteurs naturelles mais plus incommodantes.  Cette technique représente  aussi un gain de temps pour les parents les plus pressés ou ceux qui souhaitent  se simplifier la vie quotidienne grâce aux progrès de l’industrie cosmétique.

24 novembre 2012

LE SIGLE MÉDICAL, UN MAUVAIS JEU DE MAUX


Ce que je veux dénoncer, c'est le petit jeu qui consiste à inventer en médecine des sigles de tout et n'importe quoi, du moment que le sigle est joli, drôle ou accrocheur, devenant si possible acronyme, au mépris de ce que les malades désignés par ces sigles peuvent en penser!


Essayez de dire à voix haute et le plus rapidement possible "Is the Dream of EVAR Over?". Vous verrez qu’il est très difficile de dire "over" après "evar", un peu comme quand on  dit "les chaussettes de  l’archiduchesse sont-elle sèches…"

20 novembre 2012

COMPLIANCE, VOUS AVEZ DIT COMPLIANCE ?


Le mot compliance occupe une place très particulière dans la langue française. Utilisé par les médecins depuis plus de 50 ans et défini dans les dictionnaires médicaux, d’une manière très imparfaite d’ailleurs et qui est la raison de ce texte, il est absent de la plupart des dictionnaires généraux.
Le nouveau Littré 2007, qui est une des rares exceptions au silence des dictionnaires, en donne la définition suivante: "Compliance: n.f., mot d’origine anglo-américaine, action conforme, de "to comply", se conformer) Méd. Application et suivi scrupuleux d’un traitement médical.


15 novembre 2012

A PROPOS DU DIAGNOSTIC EN MEDECINE



 "Lorsque le doigt montre la lune, l'imbécile regarde le doigt"(Proverbe Chinois)

A propos du diagnostic en médecine.



"Diagnostic: n.m.- faire un diagnostic, c'est dire quel est le nom de la maladie, le Docteur Severac a examiné Julie ; son diagnostic a été immédiat : crise d'appendicite" (Le Petit Robert des enfants).

11 novembre 2012

LES VACCINS EN CAMPAGNE


Conférence de presse (1994) du Ministre de la Santé P.DOUSTE-BLAZY

Quoique l’on pense de l’utilité du vaccin anti-hépatite B et quoi que l’on pense des risques, notamment neurologiques, liés à ce vaccin, il y a un point sur lequel toutes les personnes honnêtes sont d’accord. La campagne de vaccination des années 1994/1995 qui mettant volontairement et mensongèrement l’accent sur le risque de transmission salivaire était excessive.
Dans la revue "Hérodote", Paul BENKIMOUN [1] fait le point sur l’histoire de cette vaccination et écrit ceci (je retranscris intégralement le paragraphe consacré à cette campagne et le fais suivre de quelques remarques):


10 novembre 2012

CONVICTIONS VACCINALES




Louis PASTEUR par NADAR
Comment se forment les convictions en matière vaccinale chez les  médecins : 
l’exemple de la grippe. 
Nous essaierons dans un premier temps de montrer que les certitudes  pro ou antivaccinales sont plus faciles à vivre pour les médecins et plus  rassurantes pour la population que l’analyse des réalités concrètes. Nous  réfléchirons ensuite sur les facteurs qui retardent une réflexion méthodique et sérieuse. Enfin nous évoquerons brièvement le cas du vaccin contre la grippe H1N1 à la fois illustration du cas général et exception.


9 novembre 2012

QU'EST-CE QUE LA ROSÉOLE ?


Qu’est ce que la roséole ? Un exemple de vocabulaire médical flou et approximatif.
La définition du mot roséole dans les dictionnaires et dans les livres médicaux est imprécise. Il est par ailleurs difficile d'en retracer l'histoire. Lorsqu'un mot reste longtemps imprécis cela témoigne du fait que les forces oeuvrant dans le sens de la précision ne l’emportent pas nettement sur celles oeuvrant dans le sens de l’imprécision.


31 octobre 2012

AMPHO-VACCIN ANTI-INFECTIEUX


Le 15 avril 1939, le numéro 64 de la revue "Visages du monde"  consacré à La Tunisie (Revue  mensuelle édition réservée au corps médical) comportait en dernière page de couverture une publicité pour l’AMPHO-VACCIN ANTI-INFECTIEUX. 

Les laboratoires des AMPHO-VACCINS A.D.RONCHESE le présentaient ainsi "le vaccin général des affections thermiques avant même le diagnostic précis"

Cette publicité, 73 ans plus tard, nous fait sourire. Pourtant, elle dit beaucoup sur la médecine d’alors et celle d’aujourd’hui, sur les comportements des laboratoires hier et aujourd’hui.


28 octobre 2012

LA VARICELLE EST-ELLE UNE MALADIE ÉPIDÉMIQUE?


Dans l’Encyclopedia Universalis 2009, le professeur Jacques Maurin écrit à propos de la varicelle : «Maladie infectieuse très contagieuse, la varicelle procède par épidémies atteignant surtout les jeunes enfants, plus rarement les adolescents, parfois les adultes».
On lit pourtant dans le Dictionnaire Garnier-Delamare (1) : « Varicelle (bas latin varicella, diminutif irrégulier de variole) Synonyme : Petite vérole volante. Maladie infectieuse, contagieuse, ordinairement très bénigne, caractérisée par une éruption se faisant en plusieurs poussées, de vésicules qui se flétrissent et se dessèchent au bout de quelques jours. Les  complications pulmonaires et nerveuses sont rares. La maladie est due à un virus de la famille des Herpesviridae qui est aussi celle du virus du Zona ».


21 octobre 2012

GÉNÉRATION TABLETTE


«Nous vivons une époque    formidable, le progrès fait rage et le futur ne manque pas d'avenir»

Philippe Meyer, «toutologue» de France Culture





Que nous le voulions ou pas, nous sommes dorénavant à l'ère de l'ordinateur et du portable. Le microprocesseur est incontournable et a pris le pouvoir. L'objet transitionnel de l'homme moderne sonne à tout va et partout, au mépris des méchantes affichettes enjoignant aux visiteurs polis de les mettre en veille. On ne peut se promener sans croiser un individu qui semble parler tout seul, le poing crispé le long de la joue ou pour certains avec un kit main libre qui parait greffé sur le pavillon de leur oreille. Au fil des ans, technologie oblige, le téléphone a élargi ses fonctions en même temps qu'il s'amincissait et s’amaigrissait. Il est devenu réveil matin, machine à jeux, expéditeur de messages écrits (on dit "textos" ou "SMS"), agenda, calculette, appareil photo, caméra, appareil de radio, lecteur de musique...

16 octobre 2012

L'HISTOIRE DE LA POLIO


Dans un très beau roman «Némésis», Philip Roth (1) évoque magnifiquement ce qu’a été la poliomyélite dans les années 40. Ce qu’il dit me semble mal connu du grand public, mais aussi des médecins.
Je voudrais rappeler quelques éléments majeurs de cette très belle histoire, mais je voudrais m’interroger aussi sur les raisons pour lesquelles elle est si mal enseignée dans les facultés de médecine.


15 octobre 2012

LE LAIT MATERNEL, VACCIN UNIVERSEL


Je connais un vaccin formidable. Il protège à la fois des infections digestives, des otites et de nombreuses infections respiratoires. Il prévient même certaines allergies. Il s’administre par voie orale avec une excellente acceptabilité. Son coût de production est tellement minime qu’il est distribué gratuitement aux bébés qui le réclament. Il n’a aucune effet secondaire et ses contre-indications sont exceptionnelles. Seul inconvénient, il doit être débuté très tôt, dès la maternité, avec des rappels réguliers et une augmentation progressive des doses. Si ce vaccin était généralisé et utilisé durant au moins six mois, il n’y aurait plus d’épidémie de gastro-entérite et les services de pédiatrie seraient moins envahis par les bronchiolites hivernales. 


14 octobre 2012

MÉTAPHORE ET MÉDECINE



Le langage médical est, comme pour beaucoup d'autres corps de métier, illustré d'images, de comparaisons, de métaphores plus ou moins heureuses. 

Le médecin utilise avec ses collègues un "jargon médical" qu'il s'approprie et qu'il finit par utiliser plus ou moins inconsciemment avec ses patients sans en mesurer toujours les conséquences.



LE MYTHE DE LA STÉRILISATION DES BIBERONS


Docteur, jusqu'à quel âge doit-on continuer de stériliser les biberons de notre bébé ? Ma copine m'a dit 6 mois mais mon ami me dit que ça ne sert à rien et que je perds mon temps...Voilà une interrogation qui revient tous les jours ou presque dans les bouche des parents lorsque l'on aborde avec eux l'alimentation de leur bébé. Ils ont tellement peur de mal faire qu'il ne faudrait pas se tromper.



La grande majorité des manuels de puériculture est pourtant claire à ce sujet. Les anciennes recommandations de la Pédiatrie officielle et des puériculteurs diplômés nous disent que, jusqu'à 6 mois pour les plus stricts, 4 mois pour les plus laxistes, tous les jours les biberons soigneusement tu laveras et méticuleusement tu désinfecteras... Au-delà de cet âge, suppose-t-on, les défenses immunitaires du nourrisson seraient devenues suffisantes pour pouvoir administrer sans risques un aliment lacté dans un récipient non stérilisé. Les Pédiatres qui prêchent ces dogmes sont également formels. La très médiatique Edwige ANTIER est intraitable et nous menace sinon de "recrudescence de gastro-entérites avec même des germes rares" ...



L'AFPA (Association de Pédiatrie ambulatoire) est moins catégorique et propose un double langage sur ce sujet lorsque l'on se rend sur son site www.laits.fr, dédié aux conseils dans le choix d'un lait pour nourrissons. Ses responsables affirment d'abord, sur la page  parlant des soins d'hygiène, que "selon les recommandations de sécurité sanitaire" il n'y a pas lieu de stériliser les biberons à domicile. Mais tout de suite après, on lit un avis contradictoire rédigé ainsi "La stérilisation reste pourtant recommandée au cours des premières semaines de vie, le temps que la flore intestinale du nourrisson s'établisse progressivement, permettant à son organisme d'être moins sensible aux bactéries pathogènes."

Le rituel de la stérilisation peut être réalisé soit à chaud, soit à froid. A chaud, les parents plutôt écolos utilisent l'eau bouillante d'une cocotte ou l'immersion dans une grande casserole. Les parents les plus "up-to date" préfèrent le stérilisateur électrique offert par belle-maman ou les plus pressés le stérilisateur que l'on place dans un four à micro-ondes. Si on a peur de se brûler et que l'on ne craint pas l'odeur de l'eau de Javel, un bac de stérilisation à froid est toujours possible en y immergeant tout le matériel dans de l'eau additionnée d'une pastille à base de chlore renouvelée tous les jours.  

Tous les sites et forums Internet des mères branchées (Famili, Magicmaman, Boutchou.com, Bébémonamour...) sont également formels. La stérilisation est bien obligatoire et serait d'ailleurs, d'après certains sites, totalement recommandée par l'AFSSA (Agence de sécurité des aliments, devenue depuis l'ANSES). 

Ah bon ! Pourtant si l'on a la curiosité d'aller visiter ce site gouvernemental (1), et très sérieux, on y lit un "nouveau testament" révolutionnaire  :

"Après utilisation, le biberon est vidé de son éventuel contenu résiduel, rincé à l’eau froide et lavé en lave-vaisselle en utilisant un cycle spécifique complet (haute température à 65°C au minimum et séchage impératif). Les bagues, les capuchons et les tétines en silicone peuvent également être mis au lave-vaisselle. Les tétines en caoutchouc ne peuvent pas être mises au lave-vaisselle ; elles sont rincées et nettoyées minutieusement avec un écouvillon propre en les retournant. En l'absence de lave-vaisselle, après utilisation, le biberon et les annexes sont rincés à l’eau froide et nettoyés par immersion dans de l'eau additionnée de produit détergent (liquide vaisselle) avec un écouvillon propre, puis rincés. Le biberon et ses annexes doivent être mis à sécher. L’utilisation du torchon est proscrite.  

D’une façon générale, à domicile, il n’y a pas lieu de stériliser les biberons. Il n’y a donc pas lieu d’utiliser les procédés chimiques dits de stérilisation, ni les dispositifs à micro-ondes, ni les « stérilisateurs » du commerce. Les caractéristiques techniques de ces derniers ne leur permettent pas, au sens de la normalisation européenne (CEN) ou française (AFNOR), d’être qualifiés de procédés de stérilisation." 

La sacro-sainte stérilisation a donc la vie dure. Celle-ci semble tout à fait utile et raisonnable dans les collectivités (services hospitaliers, maternités, crèches) là où les biberons ne sont pas forcément personnalisés et souvent préparés à l'avance. L'utilisation de biberons à usage unique ("nourettes")  permet d'ailleurs d'éviter ces taches fastidieuses avec une meilleure sécurité bactériologique. 

En revanche, dès lors que le nourrisson a regagné son milieu familial, il devient difficile de défendre ces pratiques traditionnelles héritées d'un autre siècle où l'hygiène infantile était malmenée. Les  déshydratations par gastro-entérites représentaient une des causes principales de mortalité infantile dans des tableaux qualifiés alors de "toxicose du nourrisson".

Cette mémoire ancestrale de la peur du microbe n'a plus lieu d'être à l'heure actuelle dans nos sociétés industrialisées où le lavage des mains et des biberons est rentré dans les moeurs.  Cette pseudo-stérilisation est bien sûr de plus illogique sur le plan  bactériologique. L'eau du robinet ou n'importe quelle eau minérale n'est bien sûr pas stérile. Alors pourquoi devrait-on s'acharner avec de multiples précautions à stériliser un contenant dont le contenu ne sera jamais stérile ? Est-ce que les mères qui allaitent au sein les immergent dans un bac "Milton" avant la tétée pour les stériliser aussi bien que les tétines des bébés qui sont nourris au lait artificiel ? Faudra-t-il aussi stériliser la petite cuillère lors du début de la diversification alimentaire ? Et Sophie la petite girafe, devra-elle faire un stage quotidien au micro-ondes avant de pouvoir être mâchouillée par bébé ?

Le bon sens doit être respecté et l'hygiène la plus évidente suffit pour tous les nourrissons. Le lavage des mains itératif et soigneux est obligatoire. Le lavage attentif des biberons et des tétines après usage pour y ôter toute trace de lait, milieu de culture idéal, est la règle. Un stockage dans un endroit propre et sec est ensuite suffisant. La préparation au dernier moment des biberons évite une contamination microbienne importante en jetant ensuite tout biberon non fini. Ceux-ci ne devront pas être préparés à l'avance ou sinon conservés obligatoirement, comme tout aliment, au réfrigérateur. "Stériliser" un biberon mal nettoyé serait sûrement plus à risque que de boire dans un biberon non stérile mais parfaitement propre.  Une plaquette explicative illustrée a été éditée par le Ministère de la Santé et l'ANSES, disponible à cette adresse. Les conséquences de l'absorption prolongée de résidus de solutions antiseptiques à base de chlore chez le jeune enfant posent aussi problème.

Cette pratique encore trop souvent recommandée de stérilisation représente bien sûr de plus une perte de temps et d'argent pour de jeunes mères souvent débordées qui pourraient consacrer leur énergie à d'autres tâches. Cette stérilisation représente bien sûr un marché important pour l'industrie de la puériculture qui vend ses publicités dans la presse spécialisée et sur les sites Internet qui se sentent donc obligés de promouvoir le matériel de leur sponsors. Cette routine sécuritaire du tout stérile représente aussi un sous-entendu stressant pour de jeunes parents peu sûrs d'eux et inexpérimentés. Il fait passer le message du bébé "fragile", à la merci du moindre "courant d'air" et du premier microbe qui contaminerait le moindre biberon mal stérilisé.  


Dr. Dominique LE HOUÉZEC


(1) AFSSA. C. Bultel, D. Turck. Recommandations d’hygiène pour la préparation et la conservation des biberons (juillet 2005)

25 septembre 2012

ÉRADICATION DE LA VARIOLE



ÉRADICATION DE LA VARIOLE (OU COMMENT L'IDÉOLOGIE VACCINALE PERTURBE LA CONNAISSANCE DE L'HISTOIRE)



La saga véritable de la vaccination anti-variolique du Docteur Edward JENNER, mise au point à la fin du XVIIIème siècle et qui ne finit par vaincre l'endémie virale que près de 200 ans plus tard par le biais d'une stratégie atypique et due un peu au hasard. Pour ne pas  ré-écrire l'histoire d'un succès médical au profit d'une idéologie du tout vaccinal.




On lit ceci dans un article (1) rédigé à propos d’épidémies sous la signature de Jean-Louis Miège, professeur émérite à l’université de Provence : « En 1948, l'OMS inscrivit la lutte contre la variole parmi les priorités sanitaires mondiales. Grâce au choix judicieux des vaccins (1952), l'éradication de la maladie devint possible et cet objectif fut décidé en 1958. Moyennant des campagnes de vaccination de masse, mobilisant d'importants crédits et un personnel très nombreux, le dernier cas de variole spontanément apparu fut enregistré le 26 octobre 1977 en Somalie et la maladie fut déclarée par l'OMS éradiquée en 1980 ».


23 septembre 2012

LE BPA FAIT DU GRAS


L'obésité n'est pas une fatalité ni forcément héréditaire ni strictement liée à des apports alimentaires inadéquats ou à un manque d'activité physique. Si ces  facteurs y contribuent  un peu, ils ne sont pas forcément les vrais responsables.


22 septembre 2012

AMIANTE, MODE D'EMPLOI


L'amiante, un scandale sanitaire qui s'est étalé sur des décenies

Parce que "l'obligation 
de subir nous donne 
le droit de savoir" 
(Jean Rostand)



LES CONFLITS D’INTÉRÊTS M’INTÉRESSENT



Il existe aujourd’hui un accord assez large, du moins sur le plan théorique, sur la question des conflits d’intérêt. Autrefois, un auteur pouvait travailler pour  les laboratoires "Machin" et écrire un article vantant les mérites du médicament "Truc-muche", produit par les laboratoires en question sans rien dire de ses liens avec le laboratoire. 

Aujourd’hui, et notamment après quelques scandales et l’éditorial très ferme du 3 octobre 1996 de M.ANGELL et JP. KASSIRER dans le "New England Journal of Medicine" sobrement intitulé «Editorials and conflicts of interest», cela n’est plus considéré comme acceptable. Les auteurs sont invités à déclarer s’ils ont ou non des conflits d’intérêts. Comment cela se passe-t-il concrètement en 2012 ? Les revues médicales exigent-elles des auteurs qu’ils remplissent des déclarations d’intérêts précises et utiles ?

19 septembre 2012

COQUELUCHE, L’IMMUNITÉ QUI S'ÉVANOUIT



Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, 
Et les mots pour le dire arrivent aisément. 
Nicolas BOILEAU, 
"De l'art poétique" (1674) 







Dans une brochure éditée en 1977 par la  préfecture de Paris «Les vaccinations, pourquoi, comment ?» Régine Lambert, médecin chef du service central des vaccinations écrivait à propos du vaccin contre la coqueluche ceci : "Immunité. La protection donnée par ce vaccin est très suffisante mais il semble qu'il puisse y avoir, comme pour le virus grippal, de légères mutations des germes en cause et que les vaccins doivent être adaptés régulièrement. La raréfaction de cette maladie si spectaculaire et si fréquente il y a seulement 15 ans, n'a d'autres causes que la vaccination. Il faut savoir que pour être efficace, elle doit être précoce, complète et comporter au moins deux rappels."

Dans ce texte, publié il y a 35 ans, on constate que la durée de l’immunité n’est pas précisée et que l’idéologie vaccinaliste est très fortement présente.

18 septembre 2012

LA MALADIE DES CERTIFICATS MÉDICAUX


Certains  certificats médicaux sont abusifs. Ils n’ont aucune utilité ni pour la personne dont on certifie qu’elle ne présente aucune contre-indication à la pratique d’une activité, ni pour la santé publique.

Jean-Paul CANEVET, médecin généraliste d'Orvault (Loire-Atlantique) dénonce (1)  « La maladie des certificats médicaux ».



10 septembre 2012

DU VENT DANS MES MOLLETS




Comédie française réalisé par Carine TARDIEU (sortie en salle le 22 août 2012, durée 1 H 29).  Synopsys: Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de l’intrépide Valérie. Ensemble, elles jettent un sacré pavé dans la mare et réveillent bien des âmes endormies.



Film de Carine TARDIEU actuellement sur les écrans qui met en scène de façon subtile, humoristique et émouvante la rencontre de  Rachel (9 ans) avec la mort, l’idée de la mort mais aussi la réalité de celle-ci: celle de ses proches. Le film est servi par de très bons acteurs. Il donne à voir le monde et la mort du point de vue d’un enfant, un peu comme "Les quatre cents coups" de François TRUFFAUT.

28 août 2012

L'AIR QUE L'ON AVALE



"L'air que l'on respire. C'est le même pour tous, De nos ancêtres au fond des âges,  A nos p'tits bambins qui poussent,   l'air que l'on respire C'est le même pour tous"

(Michel JONASZ)

Il n'est permis de douter ni du talent ni de la conviction du chanteur mais de son affirmation : L'air que l'on respire serait-il le même pour tous ? Sans parler de la composition de l'air sûrement meilleur à St Moritz qu'à St Maur et pour ne rester que dans le domaine de la pédiatrie...


26 août 2012

LE JUGE ET L'EXPERT MEDICAL




Chaque fois qu'un drame survient dans lequel on soupçonne qu'il y a eu erreur ou insuffisance de la médecine ou du médecin, il faudrait qu'il y ait une enquête et une réflexion collective pour mieux comprendre ce qui s'est passé et en tirer le maximum d'enseignements....



EPIGENETIQUE ET ENVIRONNEMENT


Le terme d’épigénétique est attribué à Conrad Waddington qui, en 1942, l’a définie comme étant "la branche de la biologie qui étudie les relations de cause à effet entre les gènes et leurs produits, faisant apparaître le phénotype". Watson et Crick sont ensuite passés par là et, en 1953, nous ont fait admirer la structure tridimensionnelle de la double hélice d’ADN de nos chromosomes. L’ADN détenteur et responsable du codage des caractéristiques héréditaires est devenu alors le centre des préoccupations des généticiens et des biologistes, faisant mettre entre parenthèses les aspects de l’épigénétique. Ce n’est que depuis quelques années que la science tente de lever le voile sur la manière dont se joue notre partition génétique, celle-ci pouvant être modifiée d’une génération à l’autre, sans que la séquence d’ADN n’ait subi de changement.


L'ENFANT HARCELÉ ou WHAT'S BULLYING?



Beaucoup d’enfants sont malheureux à l’école, souffrent de brimades, de  harcèlement, de moqueries et de coups. Ces phénomènes sont mal connus et insuffisamment pris en compte. Mais peut-être faudrait-il au préalable savoir les nommer? 


Il y a à l’école des enfants qui sont l’objet de moqueries de la part de leurs camarades; d’autres qui sont mis à l’écart des jeux ou sur lesquels on fait courir des rumeurs. Certains sont menacés, frappés, humiliés. En anglais, on parle de «bullying» pour ces brimades, le persécuteur étant le «bully» et la victime le «bullied».

25 août 2012

PEUT-ON "INITIER" UN VACCIN ?




Objets inanimés, avez vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? Alphonse de Lamartine (1847)



Dans un avis émis par le Haut Conseil à la santé Publique concernant les  vaccins anti-papillomavirus (HPV), on peut lire ceci : « Il (Le  Haut Conseil) rappelle que les deux vaccins disponibles contre les infections par les HPV ne sont pas interchangeables et que toute vaccination initiée avec
l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin».

21 août 2012

INFANRIX-HEXA, ALERTEZ LES BÉBÉS


Le Journal Officiel du 26 mars 2008 nous avait fait part que désormais, le vaccin INFANRIX HEXA (vaccin diphtérique, tétanique, coquelucheux, poliomyélite, Haemophilus Influenzae b et Hépatite B) allait être remboursé à 65% (prix public 40,76 Euros). Ce vaccin, fabriqué et commercialisé par les laboratoires Glaxo Smith Kline (GSK) depuis début 2004 est un vaccin dit hexavalent. C'est-à-dire qu’il contient les cinq valences vaccinales de l’INFANRIX QUINTA 
auxquelles on a adjoint la valence 
du vaccin contre l’Hépatite B.


UN IMMENSE BÉNÉFICE



Dans un article  relatif à la fin de vie et l' euthanasie, un article d'un quotidien régional écrivait récemment "En France, les soins  palliatifs se sont développés. En 2009, ce sont 119.000 patients, dont 48 % de cancéreux, qui en avaient bénéficié"

Dans le "Traité de médecine légale et de droit de la santé" (1) il est écrit page 75 au chapitre intitulé "Autopsie": "Le corps bénéficie d'une radiographie corps entier en position neutre, à la recherche de corps étrangers radio-opaques pouvant correspondre à un élément lésionnel (projectile d'arme à feu par exemple) ou à un élément identificatoire (matériel prothétique)".

16 août 2012

NE TIREZ PAS SUR LE PRÉPUCE


Le développement des organes génitaux du nourrisson de sexe masculin concentre souvent beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes de la part de parents trop souvent inquiets de savoir si tout fonctionne bien. Des pratiques souvent ancestrales et traditionnelles, occasionnant des manipulations excessives, aboutissent encore trop souvent à des pathologies provoquées de la verge lors des premières années de vie. La peau qui recouvre l’extrémité du sexe masculin, le prépuce, est en particulier l’objet d’attentions parfois excessives, comme l’illustrent les quelques exemples qui suivent.


28 février 2012

LE VACCIN, LA MYÉLINE ET L'ENFANT

Publicité pour le vaccin anti-hépatite B "EngérixB"



Ce texte est dédié à Raphaël et à ses parents
 qui se battent avec un courage et une ténacité remarquables afin d’améliorer la santé de leur fils et faire enfin reconnaître l’origine de ses maux. 


Depuis le lancement de la campagne de la vaccination dite universelle contre l'hépatite B dans notre pays (années 1994-1995), une polémique continue de faire débat à propos des éventuelles complications rapportées dans les suites de ce vaccin. La complication la plus connue et la plus médiatisée, car la plus souvent rapportée, est la survenue d'une sclérose en plaques (SEP). Cette affection est une atteinte spécifique auto-immune de la gaine de myéline qui entoure les fibres nerveuses du cerveau, de la moelle et du système nerveux périphérique. Cette destruction ciblée est donc qualifiée de «démyélinisation».