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Les articles, réflexions et informations de ce blog ont pour but de faire passer des messages, donner des avis, faire part d'expériences professionnelles, proposer des échanges, des réflexions et initier des discussions à propos de la santé physique et psychique de l'enfant. Ce blog se veut aussi lanceur d'alertes à propos d'éventuels dysfonctionnements de notre système de santé, il sera alors parfois dérangeant, bousculant le médicalement correct et les discours officiels bien huilés et aseptisés. Tous les intervenants le font bénévolement et n'ont aucun conflit d’intérêt avec l'industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire. Les textes publiés sur ce blog sont la propriété intellectuelle de leurs auteur(e)s. Leur publication ne saurait donc en aucun cas se faire sans leur autorisation. On peut accéder aux articles plus anciens, classés par ordre chronologique, en faisant défiler le contenu du cadre situé juste en dessous "EN REMONTANT LE TEMPS".

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28 février 2023

Vaccin GARDASIL, EN ATTENDANT L'OBLIGATION !

En 2017, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recueilli l’avis des associations de patients et d’usagers de la santé sur le Gardasil, vaccin contre le papillomavirus (HPV) responsable principalement de cancers du col de l’utérus). E3M a envoyé une contribution de vigilance, estimant que le bénéfice/risque n'était pas en faveur du Gardasil 
  
                                                                   Six ans plus tard, le Président de la République et le ministre de la Santé l’annoncent : ils veulent  généraliser la vaccination contre le HPV au sein des collèges, tant pour les garçons que pour les filles. Notre Président n'hésite pas à descendre à Jarnac pour catéchiser des collégiens qui devront se faire vacciner sur place, à la chaine sans prescription de leur médecin alors que celui-ci est le garant de leur suivi médical  

Cette mesure est médicalement inappropriée et éthiquement inacceptable
 (...Le coup de Jarnac désigne un coup violent, habile et imprévu...)


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Depuis l'année 2006, des vaccins contre des papillomavirus à l'origine de cancers du col de l'utérus ont été commercialisés en France :

Il existe deux types de vaccins contre les papillomavirus humains ou HPV, le CERVARIX [ bivalent, contenant les 2 types 16, 18] et le GARDASIL 9 [contenant 9 types du virus dont les 2 valences 16 et 18 qui sont les plus fréquentes]. Du fait de sa polyvalence, le GARDASIL 9 est largement le plus prescrit, ce d'autant que le "Haut Conseil de la santé publique (HCSP)" recommande que toute nouvelle vaccination soit initiée par le Gardasil 9 (Le vaccin Gardasil initial, à 4 valences, n'est plus commercialisé).

Le schéma vaccinal actuel est de 2 doses pour la tranche d'âge 10-14 ans et de 3 doses chez les adolescent(e)s de 15-19 ans (filles ou garçons)

A signaler aussi que ces deux vaccins contiennent un adjuvant à base d'aluminium. Celui du GARDASIL 9 étant d'une conception nouvelle, possiblement à l'origine de nombreux effets indésirables mentionné ci-dessous.




L'association E3M (Association d’Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages) a apporté sa contribution aux problèmes techniques et médicaux liés au Gardasil [1]. La conclusion est très simple " La suspension de la commercialisation du Gardasil nous paraît être une mesure à prendre en urgence sur la base des 5 arguments suivants"

• Le contenu du vaccin n’est pas conforme au RCP ( Résumé des Caractéristiques du Produit) du fait que la présence de fragments d’ADN [2] (collés sur l’adjuvant aluminique) dans les ampoules du Gardasil qui ne sont pas mentionnées par le laboratoire Sanofi. Cette présence suspecte n'était pas prévue lors de la mise sur le marché. Le fait qu’ils soient en outre collés au sel d’aluminium ne peut que questionner lorsque l’on sait que cet aluminium vaccinal migre dans l’organisme.

• Ce vaccin peut être à l’origine d'effet indésirables graves. Des pathologies neurologiques ont été décrites dans les suites proches de la vaccination : encéphalite aigüe démyélinisante, sclérose en plaques, syndrome de Guillain-Barré avec des fréquences oscillant entre 9 et 14 cas/100.000 vaccinations [3]. Des pathologies plus retardées, telles que la myofasciite à macrophages (MFM) ou le syndrome de fatigue chronique, peuvent survenir mais ne sont pas bien reconnues du fait du large délai et de critères difficilement identifiables ou bien établis.

• « L’efficacité du vaccin en termes de prévention des cancers du col n’est pas établie » (HAS) [4]. L’efficacité du Gardasil est inférieure à 20% et non à 70% comme annoncé [5]. Il existe une confusion volontaire entre l'efficacité du vaccin contre les types de souches virales qu'il contient et une éventuelle diminution majeure des cancers du col. Le délai moyen entre la première infection par un HPV et la survenue d'un cancer invasif de l'utérus étant d'une trentaine d'années, une éventuelle efficacité préventive de ces cancers ne peut donc pas être mise en évidence avant longtemps.

• Son coût est prohibitif pour les finances publiques. La dose de Gardasil coûte 116 €. Le schéma vaccinal à 2 doses, pour les filles âgés de 10 à 14 ans (un peu plus de 2 millions) entrainerait un coût annuel d'environ 240 millions d'Euros si chacune est vaccinée. L’objectif de rattrapage des sujets de 11 à 19 ans, non vacciné(e)s auparavant, vise (en 2021) 54% des filles et 94% des garçons. En ne tenant compte que des filles, le côut de 3 doses entrainerait une dépense de 387 millions d’Euros. Les consultations médicales ou les visites chez infirmières et pharmaciens seront à additionner.

• Il existe une alternative indiscutable qui existe de longue date : le frottis cervical de      dépistage. Cet examen a un coût très raisonnable, remboursé par la CPAM à 70% (58 € chez un gynécologue)

D’une parfaite innocuité, il est le seul à avoir fait la preuve de son efficacité totale, permettant de réduire de 80% le nombre de décès liés au cancer du col de l’utérus. « Le dépistage qui repose sur un test cytologique, le frottis cervico-utérin, est un moyen de prévention secondaire efficace des cancers du col de l’utérus »  (HAS). [6]


L’analyse d’E3M ne se veut pas exhaustive mais factuelle. En particulier, aucune garantie n’a été apportée sur les conséquences de la présence anormale de fragments d’ADN du papillomavirus dans les ampoules de Gardasil. Nous rappelons de plus que les essais cliniques ont été réalisés avec un faux placebo, puisque celui-ci contenait un adjuvant à base d’aluminium. Une vaccination présentée comme magique risque de faire croire à une immunité éternelle et de minorer, voire de faire oublier le rôle essentiel du dépistage régulier par les frottis du col utérin.


Didier LAMBERT (président de l'association E3M)    

Dr. Dominique LE HOUEZEC (pédiatre, conseiller de l'association REVAV)


Références :

[1] Evaluation de GARDASIL suspension injectable. Contribution de l’association E3M - Mai 2017- (N.B : La contribution d’E3M concernant le vaccin Gardasil (4 valences) en 2017 reste identique pour le Gardasil 9 qui est actuellement commercialisé)

[2] Dr. LEE- Detection of human papillomavirus (HPV) L1 gene DNA possibly bound to particulate aluminum adjuvant in the HPV vaccine Gardasil

[3]  ANSM-CNAM  2015 - Vaccination contre les infections à HPV et risque de maladies auto-immunes : une étude Cnamts/ANSM.                   

[4] Haute autorité de Santé - 2013

[5] Catherine Riva, Jean-Pierre Spinosa, La piqûre de trop? Pourquoi vaccine-t-on les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus? Ed. Xenia, mars 2010.

[6] Haute autorité de Santé - 2013


20 février 2023

VACCIN H.B. CHEZ LE NOURRISSON, POURQUOI FAIRE ?


Le vaccin contre l’hépatite B est préconisé en France chez tous les nourrissons depuis l'année 1994. Il est devenu obligatoire à partir de 2018. Cette politique vaccinale de masse a pour objectif de prévenir la survenue ultérieure d'une contamination possible dès le début de relations sexuelles à risque.

Quel est vraiment l'avantage de cette vaccination forcée dans des pays (Europe  du Nord et de l'Ouest) où la prévalence du portage viral est très faible (< 2%) ?


Chez le nourrisson, la vaccination contre l'hépatite B comporte trois injections qui sont pratiquées très tôt, dès l'âge de 2 mois, 4 mois et 10/11 mois, en même temps que les vaccins combinés contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite et les infections à Haemophilus Influenzae (Infanrix hexa, Hexyon et Vaxelys).

ll est évident qu'une vaccination anti-hépatite B réalisée à cet âge n'a aucun intéret immédiat chez des enfants nés dans des pays industrialisés comme la France. La contamination du virus de l'hépatite B survient par voie sanguine ou par voie sexuelle et ne peut se voir qu'à partir de la fin de l'adolescence. Un nourrisson non vacciné contre l'hépatite B ne peut en aucun cas contaminer un autre enfant ou un adulte de son entourage proche ou en collectivité.

                                                                             

La seule exception qui peut se voir est le cas d'une contamination précoce, en fin de grossesse ou lors de l'accouchement, et qui est liée à un portage chronique du virus chez la mère. Les femmes porteuses de ce virus sont pour la plupart des personnes nées en Afrique ou en Asie. Afin de dépister avant l'accouchement ces femmes à risque, un test sérologique à la recherche d'antigènes HBs du virus de l'hépatite B est obligatoire chez toutes les femmes enceintes, durant leur grossesse.(Au même titre que les dépistages de la toxoplasmose, syphilis, rubéole et cytomégalovirus), 


La principale question essentielle concernant ces nourrissons vaccinés de façon obligatoire contre l’hépatite B est donc : seront-ils toujours protégés quand ils seront devenus adolescent ou à l'âge adulte ?

De nombreuses études dans différents pays ont été réalisées. L'immunisation durant la première année par le vaccin contre l'hépatite B est très efficace. Cependant, il faut aussi en savoir plus sur la durée de la protection et les indications de rappels. Il est considéré qu'une protection contre l'hépatite B existe avec un taux d'anticorps anti-HBs ≥ 10 à 12 mUI/ml. Si ce n'est pas le cas, en cas de taux d'anticorps    < 10 mUI/ml., il est nécessaire de savoir si une réponse immunitaire réapparait après une injection de rappel.

* Une étude prospective conduite au Canada (1) sur 350 enfants a consister à réaliser des dosages d’anticorps anti-HBs de l'immunité résiduelle, soit à 10-11 ans, soit à 15-16 ans. Aucun d'entre eux n'avaient de données immunitaires (antigène HBs) qui auraient pu témoigner d'une infection par le virus hépatite B.

- 106 participants (30 %) avaient un taux d’anticorps ≥ 12 mUI/ml, considérés comme protégés. 
- Les  241 enfants ayant un taux d'anticorps inférieur ont reçu un rappel vaccinal, suivi d'un nouveau dosage d'anticorps. Presque tous ont répondu à la stimulation vaccinale, 97% chez les plus jeunes et 91% chez les adolescents, confirmant la persistance de la mémoire immunitaire. Les réponses du rappel chez les enfants de 10 à 11 ans ont été vigoureuses. Cependant, les réponses anamnestiques étaient plus faibles chez les 15-16 ans, voire perdues chez certains de ces adolescents.

* Une recherche réalisée en Amazonie Brésilienne (2) a recueilli une cohorte de 522  très jeunes enfants (moyenne 4,3 ans).  Un tiers des enfants évalués (32%) présentaient déjà des taux anti-HBs <10 mUI/ml. Le niveau d'anticorps anti-HBs mesurés à distance diminuait chez les enfant dont les âges étaient les plus élevés. Par contre, plus l'intervalle de temps entre les 2ème et 3ème doses vaccinales était long, plus le taux d'anticorps était élevé.

* Une étude portant sur une population d'enfants d'Alaska vaccinés dès la naissance, a recueilli les données mesurant la réponse immunitaire à une dose de rappel du vaccin chez 166 enfants (5-7 ans) et 212 adolescents (10 à 15 ans). Le taux de réponse anamnestique 2 semaines après le rappel montre que  97 % des enfants de 5 ans ont répondu, contre simplement 60 % des enfants de 14 ans. L'importance de la proportion accrue de non-réponses chez les adolescents plus âgés pourrait donc indiquer une diminution de la mémoire immunitaire au fil du temps.

* Une méta-analyse de 46 publications portant sur les taux d'anticorps anti-hépatite B ≥ 10 mUI/ml dosés 5 à 20 ans après la primovaccination et 29 études portant sur la réponse après un rappel vaccinal à distance ont été retenus. Le modèle pronostique prévoyait une protection à long terme de 90 %  à l'âge de 17 ans. Les facteurs prédictifs de la diminution de l'immunité ont retenu quelques données: une dose de vaccin insuffisante, l'intervalle de temps entre la précédente dose de la primovaccination et la dernière, ainsi que l'existence d'un mère porteuse chronique du virus.

Ces différentes publications montrent que l'immunité post-vaccinale contre l'hépatite B risque de s'évanouir progressivement au fil de l'eau. La vaccination systématique du nourrisson développe une immunité initiale certaine mais elle risque de devenir insuffisante une vingtaine d'années plus tard, à une période où une possibilité de contamination peut surgir (sexualité à risques, tatouages, partage d'aiguilles et de seringues contaminées, piqures accidentelles du personnel médical..).

Plutôt que de multiplier chez le nourrisson des vaccinations parfois inutiles et sans risque zéro, pourquoi ne pas attendre la puberté et la fin de l'adolescence pour proposer ce vaccin surement utile si un comportement à risque ou une indication professionelle existent.


Dr Dominique LE HOUEZEC

Références

1.PINTO M.  « Will infant hepatitis B vaccination protect into adulthood? Extended Canadian experience after a 2-, 4- and 6-month immunization schedule ». Pediatr. Infect Dis J, 2017; 36: 609-61

2 CORDEIRO GOMES L. "Laura Levels of hepatitis B antibody titers are affected by age and doses gap time in children from a high endemic area of the western Amazon" PLoS One.2021 Jul 1;16(7)

3.TSAMANDARI Taraz "Differences in response to a hepatitis B vaccine booster dose among Alaskan children and adolescents vaccinated during infancy" Pediatrics  2007 Aug;120(2):e373-381 

4. SCHONBERBER K. "Determinants of Long-term protection after hepatitis B vaccination in infancy: a meta-analysis". Pediatr Infect Dis J. 2013 Apr;32(4):307-13.



2 décembre 2020

VITAMINE D: PAS TROP NI TROP PEU...

Une alerte vient d'être lancée par deux universitaires spécialistes des pathologies phospho-calciques à propos du risque actuel de surdosage en vitamine D et d'hypercalcémie chez le jeune enfant (1). Comment bien utiliser la vit. D ?


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Tout savoir sur la vitamine D

La vitamine D joue un rôle majeur dans l’absorption intestinale du calcium et sa fixation sur les os et la minéralisation des dents. Elle régule les taux de calcium sanguins et urinaires. La vitamine D est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses), particulière par le fait qu'elle peut s'accumuler dans le foie et les graisses où elle est mise en réserve. Elle est donc essentielle lors des périodes de pics de croissance osseuse, en particulier chez le nourrisson et lors de la puberté. Elle participe à la régulation de la croissance et joue un rôle dans le bon fonctionnement du système neuro-musculaire et des défenses immunitaires. On trouve d'ailleurs des récepteurs de la vitamine D dans la plupart des tissus et des cellules de l’organisme.

Le calcium est présent avant tout dans le lait maternel et les laits pour nourrissons, les laitages, les fromages. Certaines eaux minérales (Hépar, Contrex, Salveta...) contiennent plus de calcium 

La vitamine D existe surtout dans les poissons gras (saumon, sardines, maquereau, thon, hareng, anchois…), le jaune d’œuf, les champignons, le beurre ou encore le lait. Elle est ensuite hydroxylée en calcifédiol au niveau du foie, puis au niveau du rein où elle donne naissance au calcitriol, qui est la forme active de la vitamine D. Elle peut aussi être synthétisée lors d'une exposition aux rayons UV B. Cependant, l’exposition solaire varie considérablement et dépend de facteurs comme la saison, la latitude, la pigmentation de la peau, les habitudes familiales, les vêtements et l’utilisation d’écran solaire… 

C’est pourquoi les suppléments oraux de vitamine D représentent en France la seule méthode fiable pour parvenir à un statut en vitamine D optimal chez le nourrisson. Ces suppléments oraux sont surtout la vitamine D3 (cholécalciférol) et la vitamine D2 (ergocalciférol) qui est moins stable. Les doses actuellement recommandées (Société Française de Pédiatrie) chez l'enfant et l'adolescence sont (en U.I. ou unités internationales) de:

- 600 à 800 U.I. chez le nourrisson nourri avec un lait 1er et 2ème âge, enrichis en vitamine D (310 à 720 U.I. /L.) 

- 1000 à 1200 U.I chez le nourrisson alimenté avec du lait maternel (dont les taux en vitamine D sont insuffisants pour être pris en compte, du fait de carences maternelles en vitamine D fréquentes durant la grossesse et l'allaitement)

- Au-delà de 18 mois et jusqu'à 5 ans, puis au moment de la puberté, on conseille de donner 2 prises de charge d'une ampoule de 80.000 à 100.000 U.I., au début puis à la fin de la période hivernale (Novembre et Février par exemple) lorsque les enfants ne sont quasiment pas ou peu exposés au soleil.

Ce traitement préventif évite une maladie dénommée rachitisme qui occasionnait un ralentissement de la croissance des os, leur déformation dès le début de la marche, une mollesse des os du crane, une hypotonie des muscles, parfois des convulsions en cas d'hypocalcémie importante. Cette maladie a totalement disparu depuis la prescription systématique dès la naissance de vitamine D.


Trop de vitamine, ca ne donne pas bonne mine

Lors d'une exposition solaire, il ne peut pas y avoir de risque de surdosage, l'excès de vitamine D3 (cholécalciférol) étant transformé en métabolites inactifs. On peut par contre observer un surdosage suite à des erreurs de prise ou de dose de vitamine D en supplémentation. On voit apparaître un surdosage lorsque l'on absorbe plus de 1800 U.I. par jour pour un enfant. Quant au calcium, ses apports ne devraient jamais dépasser 2 g par jour


Un excès de vitamine D augmente l'absorption intestinale du calcium. Il en résulte une hypercalcémie (augmentation du calcium dans le sang) puis une hypercalciurie (excès de calcium dans les urines). Les premiers symptômes sont une anorexie, des vomissements, une soif importante avec des urines abondantes, une agitation, une hypertension. Des complications surviennent au niveau rénal avec l'apparition de calculs rénaux (cailloux de calcium), de dépôts de calcium dans les voies urinaires et les reins (néphrolithiase) voire d'une insuffisance rénale. Du fait de la demi-vie prolongée de la vitamine D circulante (3 à 4 semaines), les effets d'une intoxication persistent bien au-delà de l'arrêt de la consommation de vitamine D.


Pourquoi une alerte pour taux excessifs de vitamine D ?

Tout part probablement des échanges multiples sur les réseaux sociaux où tout le monde échange et partage ses connaissances et ses "news" avec tout le monde.

Des informations douteuses ou excessives ont circulé sur la toile entre parents. Croyant bien faire, certains ont pointé du doigt la dangerosité potentielle de certains excipients (colorants, conservateurs…) présents dans les flacons de vitamine D pour nourrissons qui sont prescrits sur ordonnance et délivrés en pharmacie (Stérogyl, Adrigyl, Zyma D) ou en parapharmacie (Ergy D3, Pediakid vitamine D3) 

L'épisode douloureux en 2016, du décès d’un très jeune nourrisson lors de l’ingestion d'une pipette d’Uvestérol D est venue probablement réanimer ces craintes. Alors que l'on sait que cet enfant de 10 jours était malheureusement décédé d'une fausse route avec apnée liée au conditionnement dangereux de la seringue avec laquelle on administrait cette vitamine D sous une forme trop liquide.

Ces rumeurs persistantes encouragent certains parents, voire certains professionnels de santé, à remplacer tous ces produits par des compléments alimentaires aux compositions disparates et incertaines. Ces substituts relevant d'un amateurisme certain sont susceptibles de déclencher un surdosage en vitamine D, voire en calcium. Ces compléments ont déjà occasionné quelques observations d'hypercalcémie sévère pouvant occasionner une néphrocalcinose comme en témoignent les deux spécialistes qui viennent de lancer cette alerte.

Si l'on veut faire le tri sereinement, en se renseignant sans passion ni conflit d'intérêts, quant à la composition de ces produits on peut effectivement mettre de côté deux produits:

- l'Adrigyl contient un conservateur anti-oxydant, le BHT (2, 3)(butylhydroxy-toluène). Cette molécule est assez suspecte d'être cancérigène, mutagène, reprotoxique, allergisante, plus un doute douteux sur ses propriétés de perturbateur endocrinien. Le principe de précaution rend donc logique d'éviction de cette spécialité. 

- le Stérogyl, qui est l'ancêtre des présentations de vitamine D en France a fait son temps. Surtout son solvant est de l'alcool quasiment pur (92,6°) ce qui n'est pas forcément nécessaire chez un nourrisson...

- Le Zyma D est un choix très correct. J'ai lu certaines plaintes envers son huile essentielle d'orange qui entrainerait des troubles digestifs. J'ai un doute que simplement 2 gouttes de ce produit en soient tenues pour responsables. 

- Ergy D3 et Pediakid vitamine D3 sont acceptables en sachant qu'ils ne sont pas pris en  charge par l'assurance maladie.   


Il existe donc des solutions raisonnables à cet apport de vitamine D qui reste indispensable chez tous les nourrissons en utilisant des produits corrects et certifiés. Tout en se méfiant des compléments magiques et parfois dangereux que l'on découvre sur "Docteur Internet".


Dr. Dominique Le Houézec


Références

1. Pr BACHETTA J, Pr LINGLART A. Alerte prescription vitamine D en pédiatrie. Société Française de Pédiatrie. 26/11/2020

2. Additifs alimentaires  - La face cachée de l'alimentation transformée

3. ANSES Avis de l’Anses relatif à l’évaluation de 6 substances dans le cadre de la SNPE - 2016

27 novembre 2020

LE FOETUS A GRAND BESOIN DE L'IODE DE SA MERE

La thyroïde, située à la base du cou, est une glande chargée de secréter des hormones thyroïdiennes. Leur fabrication nécessite entre autres un apport d'iode alimentaire minimum. Une carence sévère en iode au cours de la grossesse a un effet notable sur les fonctions intellectuelles du foetus à naitre, effet reconnu de longue date. Ces enfants étaient atteints de petite taille, d'un déficit intellectuel et d'un goitre. Cette affection était dénommée à l'époque "crétinisme goitreux". La carence iodée est dans ces cas historiques en lien avec un lieu de vie très éloigné de la mer et dont le sol était pauvre en iode. Ce déficit s'est quasiment résolu avec l'utilisation courante de sels de table iodés. 

Si ce ce tableau majeur n'existe quasiment plus (sauf dans certaines régions du Tiers-monde), qu’en est-il cependant des carences modérées en iode durant la grossesse qui ne sont pas si rares que cela ? Et comment peut-on les éviter ?

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Est-ce que le quotient intellectuel (QI) pourrait être altéré chez les enfants nés de mère carencées en iode ?

Une étude (1) réalisée dans ce but a porté sur une cohorte anglaise de 654 couples mère-enfant. Le statut en iode des futures mères a été mesuré par un dosage urinaire initial avec des apports alimentaires restant stables jusqu'à la période ultérieure de conception. L’intellect de ces enfants issus de ces grossesses a été testé 6 à 7 ans après leurs naissances. Deux méthodes ont été utilisées, l'estimation du QI et celle des fonctions exécutives (raisonnement, apprentissages). Les résultats ont été modulés en tenant compte de facteurs confondants possibles (intelligence maternelle, niveau d’éducation et durée de l’allaitement maternel). Le dosage initial de l'iode des urines de 24 H avait été retrouvé inférieur à 50 µg/L. chez 9% des mères (un taux d'iode urinaire est considéré comme optimal entre 100 et 200 µg/L). Ce taux carentiel prénatal a été corrélé avec une baisse de 7,5 points de QI, comparé à celui des enfants dont les taux urinaires maternels étaient > 150 µg/L. En revanche leurs fonctions exécutives n’étaient pas altérées. Ces données, corroborées par d’autres études récentes, (2) suggèrent donc qu’un déficit en iode même modéré durant la grossesse, pourrait altérer le développement neurologique cérébral futur de l'enfant à naitre.


Quel est le parcours de l'iode dans l'organisme humain?


L'eau de mer est le réservoir terrestre de l'iode. L'iode alimentaire est retrouvé dans le sel de table iodé (c'est alors indiqué sur la boîte), les fruits de mer, les poissons de mer, les algues. Le sel de cuisine est iodé en France à raison de 15-20 mg/kg (soit 15-20 µg/g de sel). L'OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande de consommer 5 g de sel par jour, soit un équivalent de 45 à 100 µg d'iode. La limite supérieure de sécurité d'apport d'iode est estimée à près de 4 cuillères à café (24 g) de sel iodé par jour. Le sel non iodé, également appelé sel de table contient 98% de chlorure de sodium. C'est un sel traité qui provient directement de la mer ou de gisements de sel souterrains. Les sels naturels (sel de Guérande), ne sont pas supplémentés en iode, ce d'autant que celui-ci s'évapore à l'air libre. Les sels iodés ne représentaient en 2014 que 32 % des ventes totales de sels de table et de cuisine en France.


Les œufs, produits laitiers et céréaliers représentent aussi des aliments vecteurs d'iode. Certains aliments comme les produits de panification (pains, biscottes, viennoiseries) ont une autorisation pour être enrichis en iode, à raison de 20 µg d'iode/100 g.

A contrario, certains aliments absorbés en trop grande quantité peuvent perturber la captation de l'iode par la thyroïde ou la synthèse des hormones (choux, épinards, navets, radis, maïs, manioc, soja, thé vert…). Ces aliments contenant des thyocyanates sont qualifiés de "goitrigènes" car pouvant aboutir à l'apparition d'un goitre, augmentation de volume de la thyroïde, qui reflète l'hyperactivité de la glande essayant ainsi de compenser les difficultés de fabrication de ses hormones. 

L'eau potable peut aussi être source de molécules qui inhibent l'absorption de l'iode par la thyroïde. Ce sont les phtalates (plastifiants) qui peuvent contaminer l'eau d'irrigation des cultures et les nitrates (engrais des cultures intensives) que l'on retrouve dans l'eau du robinet (la législation exige un plafond de nitrates < 50 mg/L pour être considérée comme potable)



L'iode est absorbé surtout par voie digestive (complète et rapide), par voie pulmonaire (30 à 75%), ou rarement par voie transcutanée, en cas de peau lésée ou immature (prématurés). L'iode est absorbé par l'intestin sous forme d'iodure, il circule par voie sanguine pour être capté à 30% dans les cellules de la thyroïde. Une fixation de l'iode s'effectue sur les résidus de tyrosine de la glycoprotéine nommée thyroglobuline. Les iodotyrosines se réunissent pour se transformer en T4 (tétra-iodothyronine ou thyroxine) et T3 (tri-iodothyronine) qui est en fait l'hormone active. Les hormones T3 et T4 une fois libérées dans la circulation, sont liées à des protéines porteuses (TBG ou thyroxine binding protéine). Seule la fraction libre des hormones (<1%) pénètre dans les cellules cibles. Après avoir exercé leurs actions métaboliques, T3 et T4 sont scindées en acides aminés et en iodure qui revient dans le cycle. L'iode résiduel du plasma s'élimine par voie urinaire, rapidement au début, puis avec un plateau de 24/48 H.  C'est l’hypophyse qui régule l’activité de la thyroïde. Celle-ci libère de la TSH (thyréostimuline) qui a pour rôle de stimuler l’activité des cellules thyroïdiennes en cas de baisse du taux hormonal. A contrario, si les taux de T3 et T4 augmentent, la sécrétion de TSH diminue.

Il existe une interaction très étroite entre le métabolisme du sélénium et celui de l'iode (synthèse d'enzymes activant le hormones thyroïdiennes). Le sélénium se trouve en quantité importante dans les produits de la mer, les abats, la viande, les oléagineux, lentilles et asperges. Les besoins sont de 60 à 70 µg/jour. Une alimentation équilibrée doit permettre de couvrir ces besoins, surtout s'il existe une consommation régulière de produits de la mer. Ce sont uniquement les personnes en état de dénutrition ou ceux pratiquant des régimes très restrictifs (végétariens, végans) qui risquent de présenter une carence en sélénium et un dysfonctionnement thyroïdien (3). A signaler de plus que le sélénium est un chélateur du mercure, polluant dont il permet ainsi de favoriser l'élimination. 

La synthèse des hormones thyroïdiennes peut être aussi notablement perturbée par la présence de nombreux perturbateurs thyroïdiens. Les PCB (polychloro-biphényles), pourtant interdits depuis 1979, sont encore présents car ce sont des "POP" (polluants organiques persistants). Ils peuvent occasionner une dégradation des hormones thyroïdienne au niveau du foie. Les dioxines (usines d'incinération, industrie agro-chimique) sont très proches des PCB et peuvent également diminuer le taux  de sécrétion des hormones thyroïdiennes. Les produits perfluorés PFOA et PFOS (revêtements antitaches, imperméabilisants, certains revêtements antiadhésifs à base de téflon) diminuent les taux d'hormones circulantes. Les retardateurs de flamme bromés, PBDE... ou chlorés tel le TDCPP (vêtements, ameublement, poussières des logements, certains plastiques de bureau, voitures...) inhibent l'absorption de l'iode par la thyroïde.


Comment estimer le statut en iode ?

Les besoins en iode sont au moins égaux à la quantité d'iode hormonal dégradé dans les tissus et non récupéré par la thyroïde. A l'équilibre, la perte urinaire est égale à l'ingestion d'iodure. L'excrétion urinaire d'iode est donc un indice de l'apport nutritionnel. Le dosage de l'iodurie permet ainsi d'apprécier la suffisance des apports, de rechercher une surcharge thyroïdienne et surtout sa désaturation. On évalue ce taux sur la première miction matinale pour éviter les difficultés techniques d'un dosage sur 24 H (Le coût de cet examen est autour de 35 € non remboursé). La méthode de dosage est importante et c'est la spectrométrie de masse qui est considérée comme étant la plus fiable.


Pour l'OMS, un dosage ponctuel entre 100 et 200 µg/l correspond à un statut optimal. Un taux  < 20 µg/L indique une carence notable. Entre 20 et 49 µg/L, c'est un déficit modéré et un déficit faible entre 50 et 99 µg/L. Un taux > 200 µg/L. présente un risque d'apparition d'hyperthyroïdie dans les années qui suivent. Si ce dosage est > 300 µg/L. c'est une saturation de la thyroïde et un risque d'hyperthyroïdie induite par l'iode.

Ce dosage de l'iodurie devrait être réalisée avant toute grossesse afin d'estimer au mieux le statut en iode de la femme en projet de grossesse, en l'associant à un contrôle biologique du bon fonctionnement thyroïdien par un dosage des hormones T4 et TSH (thyréostimuline qui module la synthèse de T4 et T3). Ceci faciliterait de mettre en place les mesures préventives permettant des apports alimentaires en iode suffisants.


Quels sont les besoins en iode ?

Ces apports sont assurés la plupart du temps dans les pays industrialisés où l'accès à l'iode alimentaire est simple et non couteux. Il faut cependant savoir que ces besoins sont différents selon l'âge et le statut de la femme. 

L'OMS et l'ANSES 

recommandent un apport de 80 à 90 µg/j chez le jeune enfant, puis 120 µg entre 7 et 10 ans pour arriver à
150 µg/j chez l'adolescent et l'adulte. Chez la femme enceinte ou qui allaite, ces besoins augmentent et sont estimés entre 200 et 250 µg/j selon les organismes de santé. 


Les études effectuées en France depuis 1985 montrent que les besoins en iode des enfants sont couverts, voire dépassés chez les plus jeunes (forts consommateurs de lait). Par contre, selon l’étude INCA 2 de l'ANSES, 43% des femmes en âge de procréer auraient un apport en iode insuffisant (4). Or une carence légère en iode avant la grossesse (iodurie < 100 µg/L) peut induire des effets délétères sur le développement de la thyroïde du fœtus et affecter de façon irréversible son développement neurologique.


Prenant le relai de l'action des hormones maternelles, la thyroïde fœtale ne commence à fonctionner qu'après 10-12 semaines de grossesse. Mais elle a besoin de l'iode maternel qui traverse le placenta pour construire ses propres hormones. On comprend qu'une insuffisance d'apport en iode maternel entraine un déficit de ces hormones thyroïdiennes qui sont absolument essentielles à la formation et la différenciation de toutes les cellules cérébrales du foetus.


La valeur limite supérieure de sécurité de l'apport iodé pour l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) est fixée à 600 µg par jour chez l’adulte. Un apport excessif et régulier en iode peut entraîner en effet des dysfonctionnements de la thyroïde, pouvant se manifester sous la forme de goitre, d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie induite par l'iode. Ces apports élevés en iode favoriseraient également la progression des pathologies thyroïdiennes auto-immunes, telle la thyroïdite de Hashimoto qui occasionne à terme une hypothyroïdie. Les populations japonaises et coréennes sont davantage touchées du fait d’un régime alimentaire riche en iode (forte consommation de poissons crus et d’algues).

L'ANSES (5) recommande donc aux consommateurs réguliers de produits alimentaires à base d’algues de privilégier des denrées dont la teneur en iode est faible, ce qui est notamment le cas des produits saumurés ou soumis à un traitement thermique (conserves ou bocaux) et d'éviter les compléments alimentaires à base d'iode. 

Chez les femmes enceintes, la consommation de produits dérivés des algues est fortement déconseillée du fait de leur trop forte concentration en iode, les exposant à un surdosage rapide. Il est également utile de repérer la multiplication de diverses sources d'iode qui risqueraient de s'accumuler et de saturer la thyroïde: compléments alimentaires iodés, certains médicaments (sirop expectorants, amiodarone...), injections pour certaines radios de produits de contraste iodés, applications cutanées d'antiseptiques iodés (Bétadine)

Si les apports alimentaires durant la grossesse ne semblent pas suffisants, il est possible de vérifier leur teneur en iode sur le site de l'ANSES et par un dosage de l'iodurie. En cas de besoin, on peut prescrire un complément à base d'algues bien dosé (type Unibiane Iode,  boite de 120 cp.) à raison de 1 cp/j. à 125 µg, ce qui permet d'atteindre les 250 µg/j recommandés. Il est par contre préférable d'éviter les préparations "spécial-grossesse" (Gestarelle, Gynefam) issus de foies de poissons possiblement pollués et qui associent de multiples composants pas forcément utiles ou qui risquent d'aboutir à un surdosage (vitamine D). 

La mère qui allaite a besoin également de doses similaires d'iode (200 à 250 µg/j) car la teneur en iode du lait maternel varie selon les régions et la consommation maternelle (50 µg/L en moyenne dans la zone européenne contre 150 µg/L aux USA et en Europe du nord)


Le foetus a besoin d'iode mais pas trop !

Il est certain qu'une carence modérée des apports iodés chez la femme enceinte est dangereuse pour le développement cérébral fœtal qui a besoin pour progresser rapidement de l'impact des hormones thyroïdiennes. 

Ce déficit en iode modéré n'a pas de lien direct avec l'hypothyroïdie congénitale sporadique qui est due à un développement incomplet ou une absence de thyroïde, ou sinon à un dysfonctionnement de la glande. 

Il peut par contre exister une hypothyroïdie transitoire, plus rarement un goitre, qui sont en rapport, soit à une carence iodée notable, soit à un excès d'apport iodé. Le cas le plus fréquent est l'application d'un antiseptique iodé appliqué sur la peau de femmes enceintes ou qui allaitent ou bien encore directement sur la peau du nouveau-né, surtout en cas de prématurité. Un traitement par amiodarone maternel peut également être à l'origine d'une hypothyroïdie transitoire chez le nouveau-né.

Si l'apport d'iode a été suffisant durant la grossesse, la cause la plus habituelle de la diminution de la synthèse des hormones thyroïdiennes peut être occasionné  par un traitement maternel à base de médicaments antithyroïdiens. Ce déficit s'estompe en quelques jours.

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La surveillance de la fonction thyroïdienne maternelle et le statut en iode sont des éléments primordiaux autant que d'autres paramètres, avant et durant toute grossesse. En cas de doute, en accord avec le médecin traitant, il peut être nécessaire de savoir prendre un avis spécialisé (gynécologue, endocrinologue...)



Références 

1. Robinson S.M. : " Preconception Maternal Iodine Status Is Positively Associated with IQ but Not with Measures of Executive Function in Childhood" . J Nutr., 2018; 148: 959-96

2. Toloza J.K : "Consequences of Severe Iodine Deficiency in Pregnancy: Evidence in Humans".Front. Endocrinol. 2020

3. Fallon N, Dillon A. : Low Intakes of Iodine and Selenium Amongst Vegan and Vegetarian Women Highlight a Potential Nutritional Vulnerability. Front. Nutr., May 2020

4.INCA 2 : Etude individuelle Nationale sur les Consommations Alimentaires 2006-2007

5. ANSES 2018 : Risque d’excès d’apport en iode lié à la consommation d’algues dans les denrées alimentaires

21 novembre 2019

UN ENVIRONNEMENT SAIN POUR MON ENFANT

UN ENVIRONNEMENT SAIN POUR MON ENFANT

Comment limiter le contact avec les perturbateurs endocriniens avant et pendant la grossesse ? Grâce à des mesures simples, il est possible de réduire l'exposition à des substances potentiellement nocives pour la santé de la mère et/ou surtout celle de l'enfant à naître.



1 novembre 2019

PRÉCARITÉ DE LA MÉDECINE ENVIRONNEMENTALE

 

 


Dans leur grande majorité,  les médecins sont peu intéressés par les questions d’environnement. 

L’environnement a des conséquences sur la santé, personne ne le nie, mais globalement cela ne passionne pas les médecins.
Pourquoi ?
 

 Je voudrais proposer une  hypothèse.

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Quand un enfant a une leucémie, cela entraîne une inquiétude forte des parents
et de l’enfant, le médecin est sollicité, quelque chose d'intense a lieu. Il faut soigner, surveiller et l’on assiste alors à la guérison ou à la non guérison et la mort. Tout cela est très prenant et vécu dans un climat émotionnel chargé. 

Quand on se demande si les radiations ionisantes, les radiations électromagnétiques, les pesticides, le trafic routier ou tout autre agent polluant (ou combinaison d’agents) majorent le risque de leucémie, ces questions ont de l’importance mais elles ne concernent pas un enfant précis, ayant un nom, un visage, des parents, elles concernent  l’ensemble de la population. Il s’agit de montrer que le risque de maladie augmente, on est dans le domaine des  probabilités.

Dans le premier cas, le médecin est dans une situation que les médecins connaissent bien depuis Laënnec et Trousseau et même bien avant : un  malade présente des symptômes, le médecin consulté doit diagnostiquer et traiter.

Dans le second cas, l’épidémiologiste, qui n’est pas forcément médecin, doit recueillir des données concernant, non pas une seule personne mais toute une population, il doit analyser ces données et en tirer des conclusions. Tout cela se passe non pas au contact direct d’individus malades mais à distance. 

Il va de soi que le travail du médecin est indispensable. On a besoin de médecins qui soignent, il va de soi aussi (ou plutôt il devrait aller de soi) que le travail de l’épidémiologiste est indispensable. Pourtant ce travail est peu connu, peu apprécié. Le monde médical soignant traditionnel éprouve un  manque d’intérêt et parfois même de l’hostilité pour le travail des épidémiologistes. 


Le médecin devant un enfant leucémique ne 
se demande pas si le fait qu’il habite tel endroit proche d’une ligne à haute tension a augmenté la probabilité de leucémie, il ne se demande pas non plus si les pesticides ou le trafic routier ont joué un rôle, il n’a que faire de probabilités qui n’auraient eu d’intérêt qu’avant la maladie et qui sont sans aucune conséquence pour cet enfant là.


Lorsque l’enfant est guéri, le médecin ne dira pas "veni, vidi, vici", mais il le pensera et il entendra avec plaisir dire «il est venu, il a vu, il a vaincu». Si l’évolution n’est pas  favorable, il se dira «j’ai fait ce que je devais faire» et on dira de lui «il a fait tout son possible». Et il est vrai que dans la  très grande majorité des cas, les médecins font leur possible. Il leur arrive d’être inattentifs et peu impliqués devant des troubles banals, devant des problèmes psychologiques ou psychosomatiques mais, devant une leucémie, ils sont, à peu près tous, véritablement  présents.



 L’épidémiologiste dit, en substance, qu’il est possible, qu’il existe dans l’environnement des substances nocives, il est possible que ces substances nocives soient créées ou majorées par l’activité des hommes, par des choix en matière d’industrie, de chauffage, de transport. L’épidémiologie invite à la vigilance mais aussi à l’action citoyenne et politique. Il ne s’agit pas d’une science dure proposant (ou imposant) des certitudes, mais d’une tentative, qui se sait imparfaite et perfectible, de mieux comprendre, pour être un peu plus prudent (un peu moins casse-cou et  irresponsable).



Idéalement, le médecin aimerait se représenter son rôle comme celui d‘un technicien ayant un savoir scientifique qu’il appliquerait comme un artiste, et idéalement la population aimerait qu’il en  soit ainsi. Idéalement, le médecin aimerait avoir affaire à des maladies considérées comme des  dérèglements biologiques en rapport avec la génétique ou les métabolismes ou des microbes ou à «pas de chance». Il peut alors rêver d’éradiquer tel ou tel microbe, il peut rêver de repérer et de corriger telle ou telle anomalie métabolique et la population a envie (et besoin ?) de rêver avec lui. L’épidémiologiste est celui qui dit que tout dans la vie n’est pas de l’ordre du rêve, il est celui qui rappelle quelques éléments du réel et certaines limites de ce réel. Et il dit aussi que tout ne se  passe pas dans l’intimité de la cellule ou de l’organe malade, que tout ne se limite pas au seul individu déjà malade. Il dit que l’environnement doit être étudié et éventuellement modifié. Et ces modifications ne seront pas l’œuvre des seuls médecins pratiquant la médecine (un art basé sur une science et dont on dit «il est venu, il a vu, il a vaincu»), mais de tous les citoyens.

JPL./ DLH.

25 octobre 2019

VACCIN GARDASIL, TOME 2: LES INCONVENIENTS


La vaccination généralisée de toutes les adolescentes et adolescents contre les papillomavirus (HPV) est l'objectif avoué mais contesté des autorités de santé. Après s'être penchés sur ces vaccins et leur efficacité incertaine, voici le côté pile du problème, à savoir les inconvénients, les risques et les accidents potentiels de ces vaccins.



22 octobre 2019

VACCIN GARDASIL, TOME1: QUELS AVANTAGES ?

Certains papillomavirus humains peuvent entrainer, à l'occasion de rapports sexuels, une contamination génitale qui peut parfois diffuser sur le col de l'utérus. Cette infection guérit spontanément dans la majorité des cas mais peut aussi aboutir à une infection chronique qui colonise certaines cellules du col utérin, risquant à long terme de dégénérer en cancer du col. Afin de prévenir ces infections génitales, une vaccination ciblée sur ces virus spécifiques est proposée aux jeunes filles pré-adolescentes avant le début de leur vie sexuelle. Des polémiques existent cependant depuis le début de leur utilisation portant à la fois sur une efficacité hypothétique et aussi sur la possibilité de survenue d'effets indésirables graves.

 

16 avril 2019

LE MICROBIOTE DU NOUVEAU-NE

L’intestin des enfants nés par voie basse et allaités, est colonisé par une flore microbienne où domine les Bifidobacterium bifidae. Une antibiothérapie pour suspicion d’infection néonatale précoce perturbe cependant l’installation du microbiote intestinal « normal », sans que l’on sache toutefois l’impact de la durée de ce traitement.

12 avril 2018

ANTI-PUCES POUR ANIMAUX, DANGER CHEZ L'ENFANT



Les insecticides utilisés dans le traitement des puces des animaux de compagnie sont en majorité à base de pesticides neurotoxiques. Autant de substances qui peuvent être dangereuses pour les chiens et chats eux-mêmes et surtout chez les enfants qui cohabitent avec eux.




15 février 2018

C'EST QUOI UN MOLLUSCUM ?


Les molluscums contagiosums sont de petits boutons liés à une infection cutanée virale. Cette infection très fréquente chez l'enfant et contagieuse, peut se propager progressivement, pouvant toucher toutes les parties du corps. Ces lésions cutanées sont cependant de pronostic excellent puisque ces boutons finissent toujours par disparaitre avec ou sans traitement. Comment faire pour les gérer au mieux ? 



10 février 2018

VERRUES, FAUT-IL TRAITER, MALTRAITER OU IGNORER ?

Verrues vulgaires plantaires

Les verrues vulgaires sont des infections virales bénignes de la peau, modérément contagieuses et plus fréquentes chez l'enfant. Elles peuvent toujours guérir spontanément mais sont parfois gênantes (verrues plantaires) ou inesthétiques. Faut-il les traiter jamais, parfois, toujours, et alors comment ?



27 janvier 2018

LES ENFANTS MANGENT DU NANO


L'utilisation dans nos produits de consommation courante intègre de plus en plus ce que l'on dénomme des nanoparticules (NP). La répartition de l’utilisation des NP place les revêtements (peintures, solvants) en tête, suivis des cosmétiques puis des produits phytopharmaceutiques et enfin les aliments industriels. Quel est l’intérêt de ces nouvelles molécules chez l'enfant.Que sait-on de leur risques ?


6 décembre 2017

LES HUILES "ESSENTIELLES" LE SONT-ELLES VRAIMENT ?

Les produits à base d’huiles essentielles sont à la mode et donc largement utilisées dans de multiples indications, reposant plus sur la tradition séculaire que sur des données scientifiques validées. De nombreux parents utilisent facilement ces produits naturels afin d’éviter l’usage de produits issus de l’industrie chimique. Malheureusement ces huiles essentielles ne sont pas toujours inoffensives, en particulier chez l'enfant.

11 août 2017

ROUGEOLE, PEUT-ON VRAIMENT L'ERADIQUER ?

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La rougeole est une maladie virale qui refait parler d'elle. On la croyait en voie de disparition depuis la généralisation de la vaccination. Mais voilà que des épidémies localisées refont surface en Europe et en France en particulier. Pourquoi cet échec partiel et pourra-t-on vraiment voir disparaitre ce virus un jour ou l'autre ?

 

24 juillet 2017

FAUT-IL VACCINER CONTRE LA VARICELLE ?

La vaccination contre la varicelle est obligatoire en Italie, elle ne l’est pas en France. Je voudrais à ce propos poser une question: la vaccination de 50% de la  population ne risque-t-elle pas de créer une situation non souhaitable ?